Claude Guillaumin naît en décembre 1941 au Maroc.
Il fait partie de la génération Blow Up. Celle de tous ces photographes de mode français qui ont démarrés dans le New York des 70’s et qui monopoliseront la plupart des magazines dans les années 70 et 80 : Vogue, Harpers Bazaar, Glamour U.S, Elle, 20 Ans, Marie-Claire… .
En 1964, pendant son service militaire à l’Etablissement Cinématographique des Armées, Claude Guillaumin rencontre Pierre Houles, passionné de photo. A l’époque Claude 23 ans étudie l’architecture, mais au contact de son nouvel ami, il découvre la photo, la mode et les mannequins. Après leur service et quelques mois d’assistanat photo, les deux amis partent ensemble pour New York (à la rencontre des artistes influents de l’époque).
L’action se situe fin 1966, il y a encore peu de « frenchies » dans la Big Apple cette année-là ; Patrick Demarchelier, Gilles Bensimon, André Carrara, Mike Reinhardt, , arriveront debut 70, ils forment alors une joyeuse bande et démarrent ensemble. Isi Véleris, déjà installé dans son propre studio sur Park Ave South, s’avère etre le centre de la « french mafia ». C’est dans ce studio que le « grand » Guy Bourdin travaille quand il est a NYC, tres vite ,Claude Guillaumin l’assiste et une nouvelle amitié nait. Ces années d’apprentissage, de 1967 à 1970, représentent pour la bande de frenchies un choc permanent tant le monde américain est différent de celui du vieux continent. Ils se retrouvent noyés dans une multitude d’événements artistiques, contestataires, C’est une effervescence quotidienne, une époque d’intense lucidité , les univers de l’art, du rock et la liberté sexuelle explosent et s’entrechoquent.
Malgré une paye d’assistant de 50 $ par semaine chez Norman Carlson (ancien assistant d’Irving Penn), la vie est belle. Les « frenchies » participent à toutes sortes d’événements : Concerts à Central Park , Woodstock. Ils fréquentent les artistes de l’époque : Arman, Basquiat, Keith Haring, Jim Morrison, Andy Warhol, Patti Smith… Et les soirées chez Max’s Kansas City, au Club 54 et dans les riches « parties » Uptown. En 1969 Claude Guillaumin s’installe au Carnegie Hall. Dans ce lieu emblématique de la vie artistique new-yorkaise, il côtoie les photographes Bill Cunningham, Art Kane, Edita Sherman, les mannequins Christie Brinkley, , l’illustrateur de mode Antonio Lopez, qui l’introduit dans le milieu porto-ricain. Après son passage instructif chez Norman en matière de lumière et de contre-jour, Claude Guillaumin effectue des missions d’assistanat free-lance pour Art Kane, Bob Richardson, (le pere de Terry), Guy Bourdin et des stages de laboratoire chez Chris Von Wangeinham. Le soir, il suit les cours de Milton Glaser (graphic designer) à la School of Visual Arts.
En 1969 Miki Denhoff, directrice artistique du magazine Glamour, lui offre son premier « gros job » : une couverture et un sujet « Beauté » avec le top model de l’époque : Cheryl Tiegs. Le succès est instantané et leur collaboration durera plusieurs années.
En 1970, séduit par ces parutions, le magazine ELLE demande à Claude Guillaumin de venir à Paris pour des séances photos.
De 1970 à 1990, sa vie se partage entre New York et Paris.
Aux US , il travaille pour les magazines Esquire, Glamour, Elle…
En France tous les magazines se l’arrachent : Biba, Cosmopolitan, Elle, Madame Figaro, Marie Claire, 20 Ans, Playboy, Vogue, Votre Beauté.
En Italie aussi : Harpers Bazaar Italie, Grazia Italie.
Il signe des campagnes de pub pour Avon, Cover Girl,L’Oreal, Revlon… Dior, Chanel, Clarins, Dior Dim…
Claude Guillaumin s’intéresse davantage à la femme qu’au vêtement, aussi sera-t-il surtout reconnu et apprécié pour ses photos de « Beauté ». Il excelle à réaliser des images intemporelles au cours de séances « after shooting ». Il réalise alors des portraits de femmes sans artifices – à l’opposé des filles photoshopées d’aujourd’hui – de façon à capturer leur lumière intérieure. Aux Tops Models, il préfère les mannequins débutants qui le séduisent par leur candeur et leur ingénuité. Ainsi il réalise en 1986 pour Madame Figaro le premier sujet rédactionnel d’une Carla Bruni toute novice !
En 1974, son ami John Casablancas, fondateur de l’agence Elite et créateur des premiers tops models, lui demande de réaliser le calendrier Elite : une première chez les agences de mannequins.
De 1971 à 1976, Claude Guillaumin travaille en toute liberté pour le magazine 20 Ans, reference de l’époque, sous la direction de la talentueuse Anne Marie Perier. Il réalise des séries photos qui seraient certainement censurées aujourd’hui pour leur coté provoc.
En 1993, Juliette Boisriveaud, fondatrice de la version française de Cosmopolitan, lui propose avec audace et une certaine appréhension de réaliser un cahier « Spécial Sexe » fermé et inséré dans le magazine. Le succès dépasse toutes les espérances et les versions étrangères rachètent les droits.
Claude Guillaumin. Born December 1941. Morocco.
He was part of the “Blow Up”generation; the generation of young French fashion photographers who started in the 70's and who covered most of the fashion magazines in the 1970s and 80s: Vogue, Harpers Bazaar, Glamour, Elle, 20 Ans, Marie-Claire....
in 1964, during his military service in the French “ Etablissement Cinématographique des Armées”, Claude meets Pierre Houles; a photo enthousiast.
23 years old Claude is at the time studying architecture but with his new friend discovers photography, fashion and models.
After their military service and a few months as photo assistants in Paris, the pair of friends decide to go to New York together.
Towards the end of 1966, few “Frenchies” are present in the Big Apple.
The early 70s saw the arrival of Patrick Demarchelier, Gilles Bensimon, André Carrara, Mike Reinhardt etc… A joyful bunch of friends starting together.
ISI Veleris, already installed in his own photo studio on Park Ave South becomes the center of the “French mafia” as they are called at the time in the American fashion world.
Guy Bourdin utilizes the studio when in NYC. Very quickly, Claude assists him and a new friendship is born.
These early years from 1967 to the mid 1970s, are a positive step for the young group of “Frenchies”. The American culture being so different than European culture. They are immersed in a multitude of artistic events and civil protests. It is a time of intense discovery for them; a permanent buzz in the universe of Art, Rock and Roll and the sexual liberation of women.
Despite a meager $50 a week pay at Norman Carlson’s (former assistant to Irving Penn), life is good.
The "Frenchies" are involved in all kinds of events: Concerts in Central Park, Woodstock, NYC night life etc…
They hang out with Arman, Basquiat, Keith Haring, Jim Morrison, Andy Warhol, Patti Smith etc... and attend evenings at Max's Kansas City, Club 54 as well as lavish uptown parties.
In 1969 Claude moves to Carnegie Hall; the emblematic landmark of New York City’s artistic life
There, he meets photographers such as Bill Cunningham, Art Kane, Editta Sherman, and models such as Christie Brinkley, the fashion illustrator Antonio Lopez introduces him to the fashionable Puerto Rican community at the time.
After learning about lighting with Norman Carlson, Claude freelances for Art Kane, Bob Richardson (the father of Terry) and Guy Bourdin while taking lab courses at Chris Von Wangeinham’s studio.
In the evening, he attends classes by Milton Glaser (graphic designer) at the School of Visual Arts.
In 1969, Miki Denhoff; Glamour magazine’s art director, offers him his first major assignment. A cover and a beauty story with the era’s top model Cheryl Tiegs.
The success is instantaneous and their collaboration will last several years.
In 1970; impressed by his work in the US, Elle magazine asked Claude to come to Paris for photo shoots.
From 1970 to 1990, his life is shared between New York and Paris.
In the US, he worked for Esquire, Glamour, Elle...
In France all the fashion magazines hire him; Biba, Cosmopolitan, Elle, Madame Figaro, Marie Claire, 20 Ans, Playboy, Vogue, Votre Beauté…
In Italy: Harpers Bazaar Italia, Grazia…
He shoots advertising campaigns for Avon, Cover Girl, L'Oreal, Revlon, Dior, Chanel, Clarins, Dim…
Claude Guillaumin is more interested in the ‘Woman’ than the ‘garment’ so he will specially be known and appreciated for his ‘Beauty’ pictures.
He excels at producing timeless images during "after shooting” sessions. He realizes portraits of women without artifice ( as opposed to today’s Photoshopped photos) in order to capture their inner light.
To the top models he prefers the aspiring ones. They appeal to him for their candor and their spontaneity. Thus he produced the first editorial of Carla Bruni for Madame Figaro in 1986.
In 1974, his friend John Casablancas; founder of the Elite Agency and creator of the first Super Models, asked him to shoot the Elite calendar. A first for modeling agencies.
From 1971 to 1976, Claude Guillaumin had “carte blanche” for ’20 Ans’ magazine.
A Reference at the time.
Under the direction of the talented Anne Marie Périer he realized photo series that would probably be censored today for their daring and provocative nature.
In 1993, Juliette Boisriveaud, founder of French Cosmopolitan hired him to realize a "Special sex" book, sealed and inserted into the magazine.
It’s success surpassed all expectations and foreign franchises purchased the rights to publish.